Les tenants des politiques d’austérité sont psychologiquement atteints de
dépression. Ils s’enfoncent dans leur spirale de négativité, et y entraînent
les autres. Confrontés à une situation de pénurie, ils répondent par une
pénurie imposée plus grande encore, comme quelqu’un qui se complaît à broyer du
noir. Pourtant la première réaction saine à la pénurie est de se construire et
s’ouvrir de nouvelles possibilités : le seul remède à la pénurie, c’est la
croissance.
L’austérité est un cercle vicieux évident : face à une pénurie de biens,
l’on s’impose une pénurie de moyens, qui engendrera une pénurie de biens plus profonde
encore, et ainsi ad infinitum…
Il y a toujours chez un pur financier quelque chose de sinistre, de
nécrosé, d’impropre à la vie : les financiers jalousent ceux qui ont des
projets et qui les entreprennent, leur seul domaine étant celui de la
restriction. La seule version utile d'un financier est d'être un investisseur aidant l'entrepreneur, c'est à dire autre chose que sa seule fonction.
Leur frustration atteint des niveaux schizophréniques, lorsque ce sont les
mêmes personnes qui prônent l’austérité sous des prétextes de rigueur et de
raison, et se livrent à des orgies délirantes et irresponsables sur les marchés
boursiers. Ils font penser à ces tartuffes empreints de puritanisme moral se
livrant en cachette à toutes les perversions possibles qu’ils ne peuvent
contenir, faute de s’être assouvis de façon saine.
La compensation psychologique est évidente : parce qu’ils
n’entreprennent rien de réel ni ne produisent rien, les financiers se paient de
spéculation qui est une création d’activité reposant sur du vent. Parce qu’ils
jalousent les créateurs de valeur, ils ne trouvent leur satisfaction qu’en leur
mettant des bâtons dans les roues tout en cherchant désespérément à les imiter.
Mais ils ne font que reproduire l’enveloppe extérieure de l’esprit
d’entreprise : leurs projets ne résultent d’aucune construction ni
d’aucune maîtrise, mais de l’illusion et de la vacuité.
Ils sont finalement habités par une immense noirceur, par une tristesse et
un dégoût qu’ils cherchent à propager à l’ensemble de la société. Il faudra
faire un jour la psychanalyse de ces grands malades.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire