«Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire
de France: ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims; ceux qui
lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération.»
Marc Bloch
«La république est laïque, la France est chrétienne.»
Charles De Gaulle
La définition première de la laïcité est celle d’une impartialité de l’état
et de toute puissance publique vis-à-vis des religions pratiquées au sein de la
nation : dès lors que la res publica
est en jeu, la laïcité enjoint les citoyens de laisser leurs croyances au
vestiaire. Ceci est particulièrement utile dans le cas de l’éducation
nationale, l’apprentissage des sciences et des savoirs fondamentaux nécessitant
de se discipliner pour ne pas laisser interférer nos croyances personnelles.
Les deux citations en exergue de Marc Bloch et du Général questionnent ce
sens premier, semblent montrer qu’au-delà de la définition formelle, un
paradoxe doit être affronté pour en goûter pleinement le sens. Marc Bloch
choisit sciemment de juxtaposer le symbole même de la royauté chrétienne
française avec la fondation des principes républicains de la France. Que
faut-il y lire ? Et quel sens donner à la contradiction voulue dans la
phrase gaullienne ?