Musashi

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mercredi 28 octobre 2015

Master Class en management


Jeune ambitieux écoute moi. Apprends la leçon d’un maître en la matière. Je vais t’enseigner les recettes du succès dans notre monde post-moderne, qui te mèneront infailliblement aux plus hautes fonctions.

Car seul le poste compte, nullement la responsabilité censée l’accompagner. Détache-toi totalement de ces notions surannées que sont la responsabilité et le devoir. Fais les endosser par d’autres, tant qu’il y aura encore des hommes assez bêtes pour y croire.

En revanche, donne toutes les apparences de la responsabilité, d’autant plus que tu n’y auras pas pris la moindre part, et tu capteras ainsi le fruit de l’effort et de l’engagement des autres.

Retiens bien, dès à présent, la leçon qui va suivre.

lundi 12 octobre 2015

Les eaux mêlées


Epilogue sur « l’affaire Morano ».

Les races n’existent pas au sein de l’humanité, pour une raison bien antérieure aux justifications biologiques, statistiques ou ethniques que l’on peut avancer. Les races n’existent pas au sein de l’humanité, parce qu’au commencement était le Verbe. Et ceci n’est pas une justification religieuse, mais biologique, sur un thème que les sciences du vivant ont formidablement développé, tout en confirmant la parole de Jean l’évangéliste.

Le vivant est ce qui fait de la matière un instrument au service de l’information et de la signification. Jacques Monod avait fait la brillante première synthèse de cette vision dans « Le hasard et la nécessité ». Les progrès de la biologie, les notions de clés chimiques et les stratégies d’encodage du vivant montrent que le complexe biochimique dont nous sommes formés n’a pour seul but que d’assurer des chaînes d’information et de signification. Le corps se fait langage. Si l’idée n’est pas nouvelle, et fait partie des intuitions premières d’Aristote, nul autre que Monod ne l’avait affirmé aussi clairement.

Notre chair n’est qu’une encre servant à tracer des signes, dans laquelle la plume des significations vient puiser pour écrire ses messages. Qu’importe la couleur de l’encre : qui serait assez stupide pour prétendre que le sens d’un texte dépend de la couleur des lettres qui ont servi à le tracer ?

mardi 6 octobre 2015

Orchard tea gardens



C’est un lieu un peu perdu, discret, chaleureux, avec un goût de conversation s’éternisant sur la fin de l’après-midi, invitant à garder ses amis à dîner.

On y accède en sortant de la ferveur universitaire de Cambridge, en flânant le long du Cam, à travers les prairies du Grantchester. Volontairement, il n’est pas bien indiqué. Il faut accepter de prendre son temps pour découvrir l’endroit où il se cache et pour commencer à en connaître l’histoire.

Une simple auberge en bois et un verger hors du temps débordant de pommiers, posés sur le gazon anglais invitant aux rêveries d’Alice… les étudiants britanniques ont toujours eu le génie de concilier la plus haute civilisation avec les escapades les plus sauvages de l’imagination.