Economie exsangue, système éducatif dévasté, pans entiers du territoire
livrés à des bandes imposant leur loi, lâcheté généralisée face aux caïds communautaristes
mais répression implacable contre ceux qui le font remarquer, justice et média
d’une partialité telle qu’elle finit par en être comique, servilité face à la
corruption financière de la Commission européenne, qui n’est plus seulement
incompétente sur le plan économique, mais devient - sans même prendre le soin de
s’en cacher - une usine d’enrichissement personnel aux mains de grands
malfaiteurs.
Mais qu’importe tout ceci. Puisqu’il est si facile d’orienter le vote en
laissant l’illusion du choix, d’appeler à la justice quand on est soi-même vautré
dans la corruption au centuple, de perpétuer le candidat voulu, celui de la
reconduite des privilèges, de l’usurpation intégrale du mérite par des coteries
aux petits calculs.
Je ne suis pas un afficionado de François Fillon pourtant, très loin de là.
Cet alliage entre la forme écervelée du libéralisme qui sévit depuis quarante ans et le cynisme d’un bourgeois balzacien aussi avide de respectabilité que
tricheur sur tous les plans n’a rien pour me plaire.
Bien piètres joueurs pourtant. Tant qu’à choisir l’ignominie, autant le
faire avec grandeur. Le film est toujours bien meilleur lorsque le salaud est
un artiste de première catégorie. Cette vieille crapule de Mitterrand avait au
moins ce sens de la manipulation élevée au rang des beaux-arts. L’on se
souvient de l’une de ses paroles montrant sa maîtrise dans le cynisme : « Les
deux personnes à avoir le plus fait contre le communisme en France sont De
Gaulle et moi-même. De Gaulle en les combattant, moi en m’associant avec eux ».
Une forme élaborée du baiser de la mort. Les petits hommes s’accrochant
actuellement à ce qui leur reste de pouvoir n’ont même pas cette classe. Nous
ne sommes pas dans Usual Supects et n’avons
pas affaire à Keyser Söze, mais à de petits truands de bas étage, sauf que
celle qu’ils malmènent aujourd’hui n’est autre que la France et ses siècles de
culture de liberté. Mais il est vrai que le pantin chargé de produire les
mimiques grotesques de cette mauvaise pièce confesse que pour lui, la culture
française n’a jamais existé.
Les petites frappes qui ont investi l’exécutif gouvernemental, une grande
partie des média et de l’institution judiciaire ont donc choisi de jouer la France
sur une table de poker. Mais ils jouent fort mal, car ils négligent un principe
essentiel que les truands de haut vol appliquent lorsqu’ils s’associent pour
essorer le pigeon qu’ils ont choisi pour victime, en l’occurrence le peuple
français : sauver la face. Le malheureux qui s’est laissé entraîner, a
goûté ses premières victoires puis s’est fait implacablement dépouiller, gagne
toujours une ou deux parties sur la fin, sciemment laissées par l’association
de truands. Les malfaiteurs endurcis savent qu’il n’y a rien de plus dangereux
que celui qui n’a plus rien à perdre, capable de toute action extrême, car tout
est affaire de sourde pression dans ce monde sombre. Ceux qui sont actuellement les yeux rivés sur leurs plis n'ont pas ce métier des truands de haut vol. Non seulement ils vivent dans une forme de lâcheté perpétuelle, mais ils ne savent même plus assassiner quelqu'un correctement.
Certains sont admiratifs du machiavélisme ayant abouti à ce qu’une force
politique totalement désavouée parvienne à mettre totalement en pièce « Les
Républicains » par de pures manœuvres. Ces esprits forts ne voient pas que
les conséquences qui vont en découler sont claires comme de l’eau de roche,
cette fois non plus selon le bluff du poker, mais le calcul de la combinaison d’échecs
ne laissant rien au hasard. En ayant étouffé totalement toute possibilité de
choix et laissé éclater à ce point ouvertement que les français sont pris pour
des imbéciles, que croyez-vous qu’il va arriver ? Les électeurs de droite privés
de choix, entourloupés par la reconduite au pouvoir qui semblait impensable,
rentreront dans une fureur incontrôlable faisant payer leurs propres dirigeants
et la coterie au pouvoir par la seule arme qui leur reste : un vote massif
pour le Front National.
Ce que les minables arnaqueurs actuellement à la manœuvre n’ont pas
compris, est que de voir leurs calculs défaits devient un motif de satisfaction
en soi, passant loin devant toute autre considération. L’arrogance avec
laquelle ces petits messieurs pensent qu’ils ont obtenu une fois de plus l’impunité
appelle à ce que coûte que coûte, ils soient démentis. Nombre d’électeurs
voudront s’offrir ce plaisir, surtout s’il s’agit du seul qu’il leur reste.
Je réservais encore mon jugement il y a quelques semaines. Mais cette fois,
la farce est allée tellement loin, la destruction de la démocratie en France est
telle que j’en ai acquis la certitude : je pronostique une victoire triomphale de Marine Le Pen aux élections
présidentielles de 2017. Je ne m’étais pas trompé concernant l’élection de
Donald Trump, annoncée sur mon blog dès Septembre 2016, en donnant rendez-vous
à mes lecteurs pour le dîner de Thanksgiving.
Les sondages ? Précisément, ils peuvent livrer une image exacte si l’on
cesse de les lire de façon figée, mais en anticipant la dynamique qui les
sous-tend, en ne s’arrêtant pas aux intentions de vote mais en rajoutant le
souhait de voir le candidat l’emporter ou non. Les esprits forts téléguidés par
la manœuvre hollandienne et junckerienne, obsédés par le score des intentions
de vote, commettent la même erreur que le faible joueur d’échecs se contentant
du « bilan statique de la position », c’est-à-dire de compter le
nombre de pièces sur l’échiquier.
Sans la lecture des lignes de force de la position, et de l’enchainement
des variantes qui vont venir, de grosses erreurs de jugement sont commises. Et
la réaction de ce qu’une bonne partie des électeurs LR fera en se tournant vers
le FN n’est l’affaire que de quelques coups d’avance. La plupart des
observateurs étrangers sont déjà arrivés à cette conclusion évidente, que la
myopie des petits enjeux internes empêche de voir en France. Les habituels
épouvantails menaçant de la fin de la démocratie les laisseront froids, puisque
la démocratie est déjà tout à fait tuée sous la pression conjuguée des petits
copains de la politique domestique et de la machinerie financière des truands
de l’UE.
Ceux qui se pensent supérieurement intelligents méconnaissent ce principe
élémentaire de psychologie, que lorsque l’on force trop ouvertement quelqu’un à
faire quelque chose, il fera tout pour donner tort à l’hypocrite qui l’enferme
dans ce corridor, surtout si ce dernier y rajoute la cuistrerie de se faire
passer pour vertueux. Dans les dernières semaines, la dynamique des électeurs
de droite totalement floués et furieux retournera le paysage avec une vitesse
qui n’étonnera que ceux restés éternellement dans leur tout petit monde.
Que l’on ne voie pas derrière ce pronostic un ralliement : j’ai
toujours tenu à garder le groupe de l’Orque indépendant des partis. Mon seul
engagement politique connu date d’il y a plus de vingt ans, et me fit prendre
ma carte d’un mouvement dont il ne reste aujourd’hui plus que l’ombre, dirigé initialement par un homme qui en des temps moins médiocres aurait accédé aux fonctions
suprêmes.
La chanson de ralliement de ce mouvement était « Le temps des cerises ».
J’avais donné rendez-vous à mes lecteurs pour le dîner de Thanksgiving
concernant l’élection de Trump. Je donne rendez-vous à ceux de l’élection
française pour la cueillette des cerises, en souvenir de ce mouvement qui m’avait
enthousiasmé.
Mais la chanson de mai ne sera pas celle de la liberté de la Commune. Nous
aurons droit à celle des clowns grimaçants qui ont mis à bas la démocratie en France :
l’hymne qui me semble le plus adapté à leurs agissements est le célèbre « Poker
Face ». Après tout Emmanuel Macron est à la politique ce que Lady Gaga est
à la musique. Un rythme entêtant produisant un tube aussi vite oublié qu’écouté,
un début à succès, avant que l’on ne s’aperçoive du désastre sur le fond comme
sur la forme.
« Poker Face » m’évoque irrésistiblement son visage de produit
pré-fabriqué de la politique, et le thème de la chanson « un hommage à tous ses anciens petits copains rock 'n' roll et les jeux d’argent » selon Wikipedia, me semble tout à fait dans le ton de la sémillante coqueluche de
la commission européenne. Ces paillettes festives annoncent la perpétuation des artistes sans talent mais massivement
subventionnés, des parasites accaparant les leviers d’un pouvoir politique et
économique beaucoup trop grand pour eux, des juges avides de reconnaissance
médiatique et de gloriole personnelle.
Tout ce beau monde, persuadé de sa suprême intelligence, chantera et
dansera sur les ruines fumantes de la France qu’ils ont laissée, convaincus qu’ils
s’en seront tirés une fois encore, sauvegardant leurs privilèges et petites
combines, pataugeant entre lâcheté et avidité au pouvoir, avant d’être balayés
sans rien y comprendre.
Au milieu d’eux, le petit arlequin médiatique entonnera son dernier
couplet, pensant comme un adolescent mal grandi - à l’instar de la diva
électronique - qu’il présente un visage impénétrable que personne ne peut lire.
I
won't tell you that I love you
Kiss or hug you
Cause I'm bluffin' with my muffin
I'm not lying, I'm just stunnin' with my love-glue-gunning
Just like a chick in the casino
Take your bank before I pay you out
I promise this, promise this
Check this hand cause I'm marvelous
Kiss or hug you
Cause I'm bluffin' with my muffin
I'm not lying, I'm just stunnin' with my love-glue-gunning
Just like a chick in the casino
Take your bank before I pay you out
I promise this, promise this
Check this hand cause I'm marvelous
Can't
read my,
Can't read my
No he can't read my poker face
(she's got me like nobody)
Can't read my
Can't read my
No he can't read my poker face
(she's got me like nobody)
Can't read my
No he can't read my poker face
(she's got me like nobody)
Can't read my
Can't read my
No he can't read my poker face
(she's got me like nobody)
P-p-p-poker face, p-p-poker face
(Mum mum mum mah)
P-p-p-poker face, p-p-poker face
(Mum mum mum mah)
P-p-p-poker face, p-p-poker face
(Mum mum mum mah)
Si vous avez aimé cet article, mes deux livres sur le monde de l'entreprise et plus généralement sur les pièges de la société moderne. Egalement disponibles au format Kindle :
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Bonjour,
RépondreSupprimerAujourd’hui dimanche j’attends avec intérêt de savoir ce qui va se passer au cours de la « réunion » que fait F. Fillon à Paris dans l’idée désespérée de sauver le système corrompu, prédateur qui nous « dirige » depuis si longtemps .
Le « pauvre » homme ne se rend pas compte combien sa tentative est sans succès quoi qu’il fasse !
Il a comme ses autres complices l’illusion qu’il peut encore éviter que Marine parvienne au pouvoir !
Quelle prétention !
Je suis persuadé que si Marine ne parvient pas au pouvoir, nous entrerions dans une vague de violence inouïe. Car comme le dit si bien Alain Dugué ce sont les gouvernements qui se sont succédé après le retrait de De Gaulle du pouvoir que l'effondrement de la France à commencé...çà ne date donc pas d'hier !
De ce fait, les Français désespérés de voir que ce sont toujours les mêmes qui les conduisent dans l'impasse de l'UE et de la mondialisation prédatrice, toujours les mêmes qui les exploitent, toujours les mêmes qui s'empiffrent à leur détriment casseront tout le système gangréné par ces parasites !
Je trouve intéressante l’analogie contextuelle de l’orque que fait notre ami Marc Rameaux dans son "Portrait de l’homme moderne" (ce qui implique aussi la femme)
L'orque en tant qu'animal est le symbole d’un esprit d'indépendance et de sagesse. Animal d'une intelligence et d'une finesse extraordinaires, il sait au besoin éventrer un requin blanc de 4 mètres si la nécessité l'exige.
Il est à noter que la société de l’Orque est matriarcale (Le matriarcat (« droit maternel », ou « ordre social maternel », et non pas « pouvoir aux femmes ») est un modèle de société structuré sur la filiation maternelle) .
Les prédateurs et requins du monde moderne sont prévenus Marine sera au pouvoir en mai 17 !
Francis-claude Neri
05 03 17
Bonjour,
Supprimerje suis, hélas, loin de manier la langue française aussi bien que vous le faites, sachez néanmoins que j apprécie votre excellente analyse a sa juste valeur et que toutefois je diffère sur un point que je vais preciser ici : a savoir que Je suis persuadé que c est aussi si Marine parvient au pouvoir, que nous entrerions dans une vague de violence inouïe.
Et pour s en convaincre il suffit de regarder les événements au USA depuis l arrivée de Trump au pouvoir et les tentatives permanentes de déstabilisation que subit celui ci qui sont d une puissance et d une violence extrême a tout niveau : presse, politique, financier, etc...et cela avant même qu il n aie le temps de commencer a mettre en œuvre ce pour quoi il a été élu..
Marine Le Pen n ayant pas les reins aussi solide que son homologue US les manœuvres de la machinerie financière pour saper son pouvoir n en seront que plus dangereuses..... ceci dit si je venais a me tromper j en serais le premier heureux....dans tout les cas nous devons nous préparer a subir des événements et des temps difficiles quelles qu en soient les causes soit dans une continuité progressive comme jusqu'à present soit pour sortir de cette spirale si Marine tient le cap...
Je me réjouirais de l'arrivée de Marine au pouvoir , mais vu l'état actuel de la démocratie en France ,je doute beaucoup de la possibilité qu'elle aurait de pouvoir réaliser son programme ,aujourd'hui le résultat des urnes est sans cesse bafoué !
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