Musashi

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samedi 14 novembre 2015

Bifurcation


C’est à présent confirmé : nous sommes en situation de survie. Nous rentrons dans ces phases très particulières de l’histoire où l’irréversible fait sentir sa pression sourde, où nous savons que chacune de nos décisions nous fera franchir un point de non-retour.

Beaucoup sont désorientés. Par quel combat faut-il commencer ? La précarité, la violence extrême, semblent venir de deux sources totalement différentes. Le terrain économique et social d’une part, n’est plus celui des problèmes simplement complexes ou préoccupants, mais celui des vies détruites, ravagées.

L’intégrité de l’individu est atteinte, le noyau sacré de la famille est disloqué, mis à terre, par les logiques économiques. Ceci ne touche plus une petite minorité de précaires, mais la très grande majorité des citoyens.

Pomper l’argent, vite, par tous les moyens, afin de continuer à survivre : voilà la bassesse à laquelle la société libérale a contraint les hommes et tous les corps de métier, du privé au public, en rajoutant la suprême indécence de prétendre qu’ils sont libres et l’ont fait par choix. Toute la société semble concourir à ce que chacun devienne le vampire de l’autre, à ce qu’il faille se dépêcher d’aspirer sa substance vitale avant que lui ne le fasse.

Notre identité, notre mémoire et notre histoire d’autre part, sont attaquées par deux sortes d’hommes, en apparence opposés, en réalité frères. Ceux qui veulent nous convaincre qu’il faut nous en déposséder parce que ce n’est ni moderne ni rationnel. Et ceux qui veulent imposer leur identité à l’exclusion de celle des autres, qui ne comprennent que les guerres de territoire, qui ne veulent pas respecter la loi mais leur loi.

Ils nous imposent une autre précarité, non économique cette fois, mais celle touchant à la sécurité immédiate à laquelle tout homme a droit dans une société civilisée, qui n’est plus assurée.

Un dirigeant véritable est celui qui partage la souffrance de ses hommes, même lorsqu’il ne vit pas toutes leurs précarités. Il les ressent pourtant dans sa chair, car il sait que derrière les ors de la république, le sens réside dans ce que vivent les gens simples. 

Les faux dirigeants enjoignent d’adhérer à de fausses valeurs, d'un prétendu humanisme qui ne masque qu’une situation de confort égoïste : l’humanisme véritable n’est présent que lorsque l’on a enduré soi-même toutes les épreuves de la précarité réelle, sans angélisme et sans idéalisation sur les hommes, mais que l’on trouve la force de se relever quand même.

Par des hasards qui n’en sont pas, l’actualité récente nous a offert plusieurs exemples de sites ou d’édifices historiques détruits, menacés de l’être, ou accaparés par des décisions lâches et falsificatrices de la mémoire de leurs véritables ancêtres.

Ces mensonges sur l’histoire ont été autant de lâchetés par lesquelles nous pensions acheter la paix auprès de ceux qui, aujourd’hui même, piétinent notre intégrité aussi bien physique que nationale.

Comment retrouver nos esprits, quel est le combat le plus important ? Le piège est justement de penser qu’il y en a plusieurs, car nous serons sans cesse renvoyés de l’un à l’autre, nous serons ballottés par cet incessant ressac hypnotique : démolition de l’identité ou exploitation économique ? Dépossession de l’histoire commune ou torture lente de la précarité matérielle ?


Leur trait commun est pourtant visible, et tient en un seul mot. Intimidation. L’arme de tous les caïds, de toutes les mafias. L’arme des lâches au demeurant, de ceux qui n’osent pas le combat frontal, l’engagement : elle ne possède la force que l’on veut bien lui donner.


Nous leur retirons leur monnaie, leur droit de vote, détruisons leur vie, leurs emplois et leurs familles et ils ne réagissent pas ? Très bien, nous allons pouvoir pousser un cran plus loin…

Nous crachons sur leur histoire, les stigmatisons s’ils l’aiment, nous allons jusqu’à l’effacer de la mémoire de leurs enfants par une parodie d’éducation et ils ne font rien ? Parfait, nous allons pouvoir serrer un peu plus.

Nous commençons par mille et un petits signes d’intimidation sur leurs biens, leurs voitures, leurs maisons, leur place dans la queue, puis s’ils ne réagissent pas les volons, brisons tout ce qu’ils ont, imposons notre loi et nos coutumes en leur interdisant celle de leur propre pays, jusqu’à les agresser physiquement, ainsi que leurs enfants à l’école ou leurs femmes et leurs filles pour les briser et les plier à notre volonté.

Ils ne se défendent pas ? Très bien, nous allons pouvoir continuer, d’autant plus que les autres mafieux, ceux de la haute société, nous donnent l’absolution, ne nous poursuivent pas, mais sont impitoyables avec eux s’ils ont le malheur d’oser se défendre contre nous.


N’est-il pas évident que nous avons affaire à la même sorte d’hommes, usant des mêmes méthodes, malgré les apparences, la modernité des uns et l’archaïsme des autres, les formules précieuses et creuses des premiers, et le proto-langage arriéré des seconds ? Intimidation, loi des caïds, extension du domaine de la lutte à toutes les couches de la société, jusqu’à toucher à la survie immédiate de chacun et de ses proches.

Une bifurcation majeure se présente devant nous. Si nous ne savons prendre le bon chemin, ce n’est plus uniquement une erreur d’appréciation dont nous devrons souffrir. C’est notre survie même qui en est l’enjeu, ainsi que l’existence de toute communauté nationale.


Existe-t-il encore une fierté et une dignité d’être citoyen français ?

La plupart des fonctions régaliennes de l’état ne sont plus assurées pour une raison unique : la lâcheté. L’ensemble de nos dirigeants politiques ne connaît plus qu’un seul mode d’action : la déculottée générale devant ceux qui crient le plus fort, grandes puissances économiques, commission européenne, islamistes avides de conquête qui sentent que le pays peut basculer entre leurs mains parce qu’ils imposent leur loi dans nombre de quartiers, sans que personne n’ose plus réagir, police comprise.

La logique est toujours semblable : être veule devant les prédateurs, impitoyables vis-à-vis du simple citoyen qui oserait se rebeller, afin de ne pas remettre en question son propre pouvoir personnel.

Acheter le silence à travers toutes les compromissions et toutes les soumissions n’est en rien l’action d’un véritable rassembleur, qui sait recadrer très durement ceux qui sortent du rang lorsqu'ils tentent d'imposer leur petite loi.

La seule façon de remonter ce courant de démission générale sera de redonner à la citoyenneté française toute sa valeur. Les cités grecques savaient donner une grande solennité au fait d’être l’un de ses citoyens, par un contraste net et marqué entre la dignité ou l’indignité d’y appartenir.

Pour cela, il faut redonner un sens ultime à la citoyenneté, aux droits et devoirs de l’appartenance à la cité. Le sens ultime, ce sont la vie et la mort qui le confèrent. Seul l’irréversible de la vie et de la mort est à même de vaincre à rebours la pente de la déliquescence.

Dirigeants français, arrêtez de montrer votre trouille en n’osant plus enseigner certains sujets à l’école, parce que vous craignez de froisser des susceptibilités. Parce que vous suivez le comportement si commun des lâches, qui est d’anticiper les désirs et les colères de ses futurs maîtres.

Craindre la réaction de quelqu’un, c’est se soumettre de façon certaine à lui, c’est se plier à son intimidation. L’ennemi sent toujours cette lâcheté, et en joue.

Le courage, c’est au contraire de mettre au centre délibérément et comme par provocation les sujets qui fâchent. De les poser devant l’ennemi, le caïd, comme un défi, comme pour lui dire « tu ne me fais pas peur », « force restera à la loi ». De lui faire comprendre que c’est lui qui devra se soumettre ou se démettre, qu’ici c’est la citoyenneté française qui fait loi et qu’il devra s’y plier.

L’enseignement de l’amour de la France n’est pas négociable au sein de l’éducation nationale. Toutes les périodes de l’histoire, tous les thèmes que nous devons et voulons traiter, ne prêtent pas à discussion. Au caïd qui défie cela, d’une voix traînante et semi-menaçante, il faut retourner brutalement et immédiatement le jeu de l’intimidation. Lui faire comprendre que s’il s’engage à l’escalade, c’est un combat physique à mains nues qui l’attend, avec un guerrier des plus aguerris. Aux violeurs de la République, que c’est la mort qui les attend.

« Ce que nous défendons, c’est notre patrie, mais c’est bien plus que cela, ce sont les valeurs d’humanité et la France saura prendre ses responsabilités », vient de dire François Hollande aujourd’hui même. Qui aura remarqué que derrière ces mots qui paraissent un bien, le président de la république n’est une fois de plus pas du tout à la hauteur de sa fonction ?

« Bien plus que cela » ( !) : voilà en quelle haute estime la patrie est tenue, par celui qui est censé en être le premier défenseur. Notre lignée historique est une fois de plus opposée à un universel abstrait, « les valeurs d’humanité ».

Que n’a-t-il dit : « ce sont les valeurs d’humanité que nous défendons à travers les valeurs de notre patrie ». Il ne s’agit plus d’opposer des valeurs essentielles à notre histoire commune et nationale, mais de montrer comment celle-ci est la réalisation concrète, charnelle et présente, de ces valeurs.

Il ne peut y avoir de dignité et de solennité dans ce qui ne porte pas l’histoire et la souffrance des hommes, mais un simple principe théorique, fade s'il n'est habité par une mémoire commune.

Nous ne pourrons à nouveau entonner le chant de la France, puissamment et clairement, qu’à cette condition. Elle suppose d’enterrer toute lâcheté : on ne peut faire ressentir le souffle de la mort que si l’on est soi-même prêt à mourir, ce que nous sociétés amollies ont cessé de cultiver.

Nous devons retrouver un sens du sacré lié à la citoyenneté, le sens des cérémonies que savaient mener les cités grecques, dans la célébration de la dignité comme dans la dureté implacable pour les manquements à la loyauté.

Il faut une autre trempe d’hommes pour mener de telles célébrations, leur donner toute leur beauté et leur puissance, parce qu’il faut savoir invoquer le terrible et le vivre soi-même.

1 commentaire:

  1. un dirigeant (pour la PME) c'est aussi celui qui fait face à tout individu de son organisation quel qu'il soit, qui vient éprouver journellement les limites du cadre et des règles de fonctionnement, souvent pour son propre avantage aussi minime soit il, au détriment de ses équipiers.
    Un dirigeant est évalué chaque jour par un des membres de la communauté professionnelle sous le regard attentif des autres. Un manquement infime dans l'exercice de l'autorité vis à vis d'un seul, (à ne pas confondre avec autoritarisme) est très vite enregistré et chacun ensuite de s'engouffrer dans l'espace ainsi créée.

    Pour faire face dans un esprit de justesse et d'équité à l'égard de tous les membres de la dite organisation, un dirigeant doit aussi lutter contre ses propres tabous afin de ne laisser paraître aucune "faiblesse" qui pourrait être préjudiciable dans son exercice.



    « Ce que nous défendons, c’est notre patrie, mais c’est bien plus que cela, ce sont les valeurs d’humanité et la France saura prendre ses responsabilités », vient de dire François Hollande aujourd’hui même


    dommage que pour une journée qui lui soit imposée par la souffrance ou/et la mort d'innocentes victimes où il y aurait beaucoup à dire, un leader d'un pays comme la France justement, en soit à accepter que les 364 autres jours soit ceux du bradage des biens publics et des forces vives du pays.
    Il en est de même pour les "achetons français" opportuns, qui feraient croire à une invocation protectionniste, mot grossier pour tout internationaliste bon teint, dès la mise à jour médiatique de scandales sur nombre de produits de consommations

    mais c'est un autre débat. Quoique.....

    Stan

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