Il faut recréer du sens dans nos sociétés dont les seuls buts ne sont plus que
l’avidité égoïste ou les mirages dévoyés du fondamentalisme. Le temps est venu
de faire renaître la chevalerie.
A
ceux qui croient être des guerriers mais tirent sur des innocents désarmés,
montrons ce qu’est le véritable courage, celui de combattre à un contre trois, à
mains nues, pour défendre une fille agressée, en étant prêt à mourir, par le
seul code d’honneur de la chevalerie. Bien peu comprennent le sens
du sacrifice véritable, ni l’égoïste moderne, ni les petits lâches qui se font
mourir sans combattre vraiment, sans que leur combat ne sauve ou protège. Un
tel acte les laissera tous deux interdits, bouche bée.
A
ceux qui opposent stupidement les valeurs humaines universelles et l’attachement
à sa patrie, montrons que la tradition de la chevalerie a su porter
les deux et que l’une ne va pas sans l’autre. Ne cédons pas un pouce de terrain
sur nos valeurs, notre culture et la noblesse de les défendre. Dans l’enceinte
sacrée de l’école, un seul non-respect doit se payer d’un défi au combat, pour
que le sens pèse à nouveau.
A
ceux qui croient que la « dureté » et l’expérience sont ceux des
prédateurs du monde économique, opposons la vraie dureté des combattants soudés
par la fraternité. Les « prédateurs » révéleront rapidement leur vrai
visage : ceux de couards incapables de soutenir un combat d’homme à
homme, habitués aux seules manœuvres de la courtisanerie.
A
ceux qui maltraitent les femmes, opposons la tradition française de l’amour
courtois.
A
ceux qui raisonnent à tout moment par intérêt, montrons ce qu’est une quête.
A
ceux qui oscillent sans cesse entre nécessité d’être réaliste, et nécessité
d’un idéal, montrons qu’il faut dépasser cette opposition. Oui, les pires
crimes peuvent venir des mensonges romantiques de ceux qui ont refusé la plate
banalité du réel. Mais n’être que dans l’idéalisme ou le réalisme, c’est soit courir
le risque d’être un romantique menteur, soit se compromettre avec un ordre
inique, avec lequel il aurait fallu rompre depuis longtemps. L’un de nos plus
grands penseurs récemment disparu a ainsi extrait la vérité romanesque,
itinéraire initiatique, renvoyant dos-à-dos les mensonges romantiques et la
résignation.
A
ceux qui opposent liberté individuelle et sens du collectif, rappelons l’esprit
des mousquetaires, hommes libres mais prêts à se grouper à tout moment pour
défendre l’un des leurs. Formons des communautés d’hommes libres, ayant pour
seul but de rester indépendants.
Quand
le néo-libéralisme divise les hommes en « gagnants » et
« perdants », petits hommes falots et empressés ou bien haineux et
aigris, congédions ces deux menteurs et montrons que le seul statut d’un homme
digne de ce nom est d’être un perdant magnifique.
Par le Tout-Puissant, par Saint-Michel et par Saint-Georges, faites-moi me
recueillir, le front sur la garde de l'épée, puis me lever et m’engager pleinement, car le temps est venu.
Ceux qu’il faut terrasser savent qu’aucune détermination n’est plus forte
que la nôtre, que nous sommes dépouillés de tout confort, de toute possession,
de tout calcul. Nous avons fait taire les bruits inutiles et regardons droit
devant nous.
Ne reste plus qu’une basse profonde, dans laquelle nous engagerons l’épée
et le don de soi, la force généreuse de la chevalerie dont ce monde a besoin.
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