Musashi

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mardi 29 mars 2016

Dernier appel



Où êtes-vous ? Qu’êtes-vous devenus Nizar, Rachid, Kaïna, Tarek, Nabila, Tolba ?

Quel a été votre destin ? Qui avez-vous écouté ? Qui écoutez-vous encore ? J’ai honte de me poser une telle question mes amis. Honte de ne plus vous faire confiance, de douter, de me demander si vous n’avez pas failli.

Pas vous, ce n’est pas possible. Mais tant d’allemands avaient déchu à l’époque, même parmi les meilleurs. Avaient cédé au mélange du ressentiment, de l’aigreur et de la trouille qu’ils paraient des couleurs de l’héroïsme, en se soumettant à leurs nouveaux maîtres.

Nizar, toi qui étais le major de notre classe, en prépa scientifique, la meilleure de France. Tu étais une telle réponse aux complexes d’infériorité, à l’arriération, à la stupéfaction d’avoir régressé à ce point dans le monde civilisé. Tu rappelais au nom de quelle lignée tu étais magicien de l’algèbre, duquel de tes ancêtres venait le si beau nom d’algorithme, au fondement de presque tout progrès aujourd’hui.

Si seulement ceux qui baissent les yeux, ceux qui se perdent dans une colère et une haine qui ne fait que masquer la honte de leurs origines pouvaient te voir. Si seulement ils savaient qu’ils n’ont rien à prouver, qu’ils n’ont pas à se justifier de leur lignée, qu’il leur suffirait de retrouver le sentier perdu de la connaissance qui était voie royale pour leurs ancêtres. S’ils voyaient combien ils retrouveraient la véritable force, combien leur rage n’est que pauvreté débile, violence des minables.

Tu n’as pas, n’est-ce pas, obscurci ton intelligence ? Pas toi. Tu n’as pu ainsi la renier ? Tu sais quelle est la voie droite, que seule la lutte avec le vrai rend fort.


Rachid, j’avais détecté ton grand talent dans l’activité frénétique du monde de l’entreprise. Tu avais cette détermination et cette rigueur froide dans l’action, en même temps que tu savais conduire les hommes, tantôt chaleureux et diplomate, tantôt ferme et dur quand venait le temps de se faire respecter.

Tu étais dans une de ces sociétés de service qui sont si souvent une honte, organisées pour que des hommes très médiocres et vils exploitent bien meilleurs qu’eux. Et comme beaucoup de tes frères tu y étais, car il faut bien le dire une discrimination muette vous frappait. Aussi vous retrouviez vous si nombreux à ces endroits où seule l’agilité intellectuelle et l’esprit de décision comptent, mais sont exploités sans plus de valeur que la force d’un mulet.

Je t’ai tiré de leurs griffes, pour te faire venir dans un des fleurons de l’industrie française, dans mon monde. Car si ceux que nous accueillons jouent le jeu, font tout ce qu’il faut pour s’intégrer, et que nous leur barrons l’accès, quelle conséquence implacablement logique en découlera-t-elle ? Ne ferions-nous pas de même dans la même situation ?

Puis tu as choisi de monter ta société. Qu’es-tu devenu ? Tu es toujours cet homme qui bâtit des passerelles n’est-ce pas ? Pourvu qu’un échec ne t’ait pas précipité dans d’autres griffes, celles des fondamentalistes, si ressemblants finalement à ces petits hommes pressés de l’exploitation du talent d’autrui, bien qu’ils prétendent en être les adversaires, car manipulateurs, vicieux, narcissiques.


Kaïna, tu étais toi aussi dans ce monde des sociétés de service, mais une femme de valeur t’avait prise sous son aile, avait le souci de te faire construire un cœur de métier, non d’exploiter brutalement tes capacités pour te jeter ensuite. Tu étais jeune et maladroite, tu appliquais avec trop de formalité ces méthodologies qui croient codifier l’esprit d’entreprendre. Mais tu promettais tant. 

Ta protectrice le savait et le faisait savoir. Et je percevais ces futurs, derrière ta fragilité. Je prie pour que celle-ci ne soit pas devenue faille. Que les serpents d’aujourd’hui, si prompts à détecter les brisures de l’être, ne se soient pas engouffrés dedans pour te posséder. Car ils les repèrent comme le requin renifle le sang à plusieurs kilomètres, comme leurs prédécesseurs à la croix gammée savaient le faire, se nourrissaient des blessures des autres pour les avilir, leur seul talent pervers.


Tarek, tu n’as pu quant à toi trébucher ? D’un caractère si fort, ne t’en laissant jamais compter par qui que ce soit, dominateur même, capitaine de notre équipe d’échecs et implacable au jeu des rois, nous ayant emmenés jusqu’à la première place, devant toutes les universités et toutes les autres grandes écoles. Nous avions partagé le triomphe dont tu étais le pilote, ramenant la coupe dans notre repaire.

Je le sais, plus tard tu es devenu trader, tu es parti aux Etats-Unis, ton intelligence qui frappait comme la foudre t’avait ouvert cette voie, que je n’aime pas parce qu’elle ne produit rien. Mais bien compréhensible, l’appât est si tentant, surtout avec les capacités qui sont les tiennes.

Tu avais été embauché sur une partie d’échecs d’ailleurs, le recruteur avait vu ton classement et lui-même bon joueur a voulu te tester séance tenante, dans l’arène sans merci des 64 cases, en « blitz », 5 minutes chacun, éclair contre éclair. Tu l’as massacré, cette histoire est devenue une légende dans notre école. Et ces victoires face à celui qui devait t’évaluer t’ont ouvert les portes de la haute finance.

Tu as réussi, selon les critères de notre société. Puis, je l’ai appris plus tard, tu es revenu en France, a connu aussi des brisures, un divorce, la sensation de vide. Tu as travaillé pour le domaine humanitaire, tu étais conscient que ton ancien métier, si valorisé socialement, n'était que factice. Tu as voulu retrouver un sens. 

J’espère de tout cœur que tu n’es pas tombé dans celui des marchands de sens, de ceux qui ont fait un commerce des aspirations spirituelles. Ta force de caractère peut aussi être une faiblesse, car ces hyènes savent bien détourner les qualités humaines, flatter, tromper les meilleurs, pervertir. Ton retour vers les sentiers du sens était très louable, pourvu que cela n’en soit pas vers ses contrefaçons, vers les faux-monnayeurs de la recherche du vrai.


Nabila, je ne peux imaginer qu’ils aient pu te piéger. Battante, éclatante, maintenant à Londres, parmi ces fins esprits qui analysent tous les chemins pris sur le Web afin d’améliorer les sites, tu fais œuvre utile et tu es dans le pouls du monde. A 23 ans tu avais déjà écrit ton livre de management, et ta présence et ta capacité d’entreprendre éclataient à l’œil nu, te faisaient apprécier partout où tu passais. Tu fus un temps capturée par ces mêmes vils exploiteurs qui emprisonnaient Rachid. Mais tu étais trop rayonnante pour leur laisser une prise bien longtemps. Tu as rejoint maintenant les meilleurs renifleurs du Web.

Dans la vie, combien ceux qui chutent devraient te voir et prendre exemple. Fidèle musulmane, cela ne t’empêchait nullement de militer au sein d’une association « j’aime la France », et d’œuvrer à des « think tanks » d’innovation. En prenant un café ensemble un jour, tu m’annonçais que tu te préparais à rentrer dans le mois du Ramadan, tout en agitant cette splendide chevelure lâchée que tout le monde remarquait. 

Si le poète a dit que la femme était l’avenir de l’homme, il n’y a pas de domaine où cela est plus vrai aujourd’hui que dans celui de l’Islam. Si l’Islam est un jour sauvé, il le sera par ses femmes. Et toi Nabila, tu montrais à tous comment. Que jamais les hyènes ne s’attaquent à toi : leur haine des femmes et la relation pervertie qu’ils entretiennent avec elles proviennent de leur peur et de leur jalousie vis-à-vis de celles qui ont ton éclat.


Tolba, tu parlais à peine le français lorsque je t’ai connu dans notre pays. Mais tu exprimais ta valeur différemment. Tu étais frère de combat : le kimono rapproche les hommes, ils partagent souffrance, défi, peur, enthousiasme, respect. Dans cette école de la vie tu te montrais respectueux, attentif, acharné au travail. Et tu es devenu l’un des meilleurs d’entre nous.

Toi aussi tu fus ceinturé de noir, et aussi vite que l’apprentissage le permet. Car tu ne ménageais vraiment pas ta peine. Tu t’imposais l’entraînement d’un extrême oriental, plusieurs heures par jour, week-end compris, tu étais assidu à tous les stages, voulais comprendre chaque détail et chaque geste. Et tu devins un formidable combattant.

Tu étais très pieux : la facilité ferait craindre que tu te sois laissé entraîner parmi les premiers. Je ne le sais pas, mais j’ai un grand espoir que je garde toujours pour toi. Que tu aies suivi plus que jamais la voie du guerrier, la véritable. Car elle est un très bon contre-poison à l’encontre du djihadisme. Oui, je sais, cela peut paraître très surprenant. Mais combien de tes frères n’ai-je pas vu qui revêtirent le kimono, et qui firent, grâce à cela, une grande sagesse de leur foi musulmane ?

Oui le texte est guerrier, appelle au combat. Mais quelle discipline mieux que les arts martiaux montre-t-elle ce qu’il est possible d’en faire ? Que la logique de la violence et du combat n’est en rien simpliste, qu’elle ne peut se comprendre par quelques messages niais. Que le formidable Al-Sissi est là, existe et est possible. Je souhaite de tout cœur que toi aussi tu sois devenu un exemple.

Montre à ces minables où se trouve le vrai courage. Fais leur voir que s’ils critiquent la dépravation de l’occident, ils sont – et en bien pire - des porcs décadents. Que Saladin leur aurait craché au visage de mépris. Qu’il faut savoir se montrer digne de l’enseignement des arts martiaux, ne jamais toucher à un enfant, à un innocent.

Où es-tu formidable combattant ? Que nombreux de tes semblables se regroupent et aillent casser la figure aux salafistes, sans même chercher à discuter, sans rentrer dans leur logique perverse. Cassez-les, brisez leur les reins, les articulations, les tendons. Où êtes-vous, tous ceux que j’ai vus au dojo, si nombreux parmi les frères de Tolba ? Montrez-leur ce qu’est l’esprit guerrier, massacrez ceux qui jouent les caïds dans les mosquées, par leur enseignement dévoyé.


Où êtes-vous, compagnons qui apportiez le vent et l’intensité du désert, sa sagesse aussi ? Je ne vous entends jamais. Du désert, je n’ai plus que le silence. Car il faut que vous agissiez, que vous parliez. Etes-vous terrifiés ? Pourtant vous n’êtes pas des lâches, je le sais.

Car il faut s’armer. Le point de non-retour est en train d’être franchi. Celui de la clique des minables qui n’auraient jamais dû parvenir au pouvoir entraînant dans leur sillage tout le peuple allemand, au début réticent, petit à petit se laissant séduire, rêvant de gloriole et de vengeance, flatté dans ce qu’il avait de plus mauvais.

Il fut un temps où les responsabilités pouvaient encore être partagées. Où l’on pouvait encore parler de circonstances atténuantes. Dire que l’Islam n’est pas responsable de l’islamisme est faux. Mais dire que les travers du monde occidental tel qu’il est devenu, son culte de l’individualisme et de l’arrivisme hypocrite n’y sont pour rien laisse aussi un goût de mensonge.

Mais ce temps de la part des choses est révolu. Car le monstre grossit, entretient sa vie propre, et est maintenant pleinement et intégralement responsable de tous ses actes. Il se repaît et se vautre dans toutes ses excuses faciles, dans toutes ses justifications qui ignorent les faits contraires évidents, et vont même jusqu’à le renforcer. A ce stade, il n’est plus qu’un monde répugnant et autarcique, et doit être tenu pour responsable de tout, sans aucune atténuation.

Ironie : ceux qui parlent sans cesse de complot, ceux qui ne voient pas que la haine des juifs est le fait des minables et des aigris, ne se rendent pas compte que c’est en leur sein que le seul complot réel est en train de se mettre en place. Un Goebbels, un Goering, un Himmler sont déjà en action, dans leur version islamiste.

Goebbels fait beaucoup parler de lui en ce moment. Il est connu pour sa langue fourchue, son triple discours, sa séduction mielleuse, même si elle ne trompe plus grand monde. Les collabos sont également bien présents. Leur chef de file arbore une moustache fournie et rassurante, enrobe ses rêves criminels et antisémites de paroles doucereuses et prétendument humanistes. Oh, tout comme un Brasillach, il sait faire passer son cloaque mental pour un point de vue convenable et de bonne composition.

La tripotée des munichois et des lâches est également présente à l’appel, sous la forme de la plupart de nos dirigeants politiques, animés par ce mélange si caractéristique d’arrivisme et de trouille, de flatterie clientéliste et d’obséquiosité. Leurs seuls accents de fermeté, ils les réservent contre ceux qui osent élever la voix contre leurs nouveaux maîtres, dont ils anticipent déjà les désirs : ne plus parler de Charles Martel, nommer vacances de Printemps les vacances de Pâques, ne plus enseigner la Shoah, ne pas nommer les criminels et ne pas nommer les victimes quand des salopards réduisent en bouillie des enfants qui jouaient à la balançoire, pour le seul malheur d’être chrétiens. Et l’on parle de durcissement de procédure, quand l’évidence de la seule action possible est la peine de mort, la destruction totale de l’ennemi.

Enfin, la chair à canon est prête, et déjà largement utilisée. Ces rebelles de pacotille, ces traînards et désoeuvrés de banlieues, se trouvant toutes les excuses, tous les dénis de responsabilité, pour ne pas voir leur échec scolaire, leur paresse satisfaite, leur goût pour l’argent facile et le clinquant, qu’ils viennent blanchir aux spiritualités frelatées, aux puretés recouvrant un tas d’immondices. Et derrière eux, ceux qui devraient les redresser et les recadrer, ne font plus que les flatter et s’abaisser devant eux. Comme tous les lâches qui ne savent plus remettre à sa place un adolescent capricieux.

Bref, tout le décor est en place, toutes les conditions réunies. Il ne manque plus, finalement, qu’un Hitler pour que la poudrière prenne feu.


Le cap ultime, celui du combat, est en train d’être franchi. Et sa loi, vous la connaissez, toi Tolba particulièrement. Je ferai taire mon intelligence, je couperai toute délibération, toute question, toute réponse. Quand l’hoplite rabat son casque, ajuste et fixe fermement son nasal, il entre dans cet état si particulier. Où chaque sens est en éveil, où l’on entend lentement sa propre respiration. Où la pensée est chassée, où seule la détermination implacable compte. Tuer. Et sentir calmement, sans passion, que l’on peut être tué.

Je le ferai et nombreux sont ceux qui feront de même. Des hommes d’un autre bois que ceux qui prétendent incarner l’occident. Et nous ne ferons plus de détail : il faut penser à l’éthique avant de rentrer en combat, car une fois dans cet étrange état, il n’y a plus de question, plus de délibération possible.


Où êtes-vous ? Vous devriez être là. Ni pour protester, ni pour justifier, ni pour discuter. Pour les combattre à mort, sans un mot, sans une explication. Et je vous suivrai, et nombreux sont ceux qui vous suivront, du camp occidental. Et nous combattrons en frères, pour que vous aussi soyez libérés d’eux. Revenez.



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5 commentaires:

  1. Beaux texte.
    « …Perdre des amis est toujours de sa propre ou sale faute… Vous n’avez peut-être été que l’imaginaire de la vision de vous même, celle que vous avez de votre vouloir toujours imposer votre unique vérité… Simplement, ils ne vous aiment plus… Un épaulard a une réputation allant du protecteur d'âmes humaines à celle de tueur impitoyable, Ils ont eux la liberté de choisir...» Paul Delphin

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  2. pour rejoindre la communauté de l'orque, il semble qu'il faille s'inscrire à Facebook.

    n'y a t'il pas d'autres moyens comme un simple blog ?

    Stan

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    1. Bonjour Stan,

      Je maintiens à la fois "le troisième homme" comme blog et le groupe Facebook de l'Orque. Participer à l'un ou l'autre, c'est déjà contribuer à la communauté de l'Orque.

      Marc

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  3. Bon parfait.
    je passe ici régulièrement et je ne vois pas beaucoup de mouvement. C'est vrai que vous écrivez des textes plutôt aboutis à partir desquels il est parfois difficile d'apporter
    d'autres éléments.

    Peut être pensez vous actuellement à quelque chose.

    Stan

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