La communauté de l'orque est née d'une analyse critique de la société moderne, dans ses principaux défauts :
- Un individualisme forcené, menant à un isolement de chaque personne, une montée des égoïsmes, une destruction de toute forme de valeur civique, une incapacité à construire et à entreprendre menant à court-terme à la disparition du monde civilisé.
- Un règne de l'usurpation du mérite : c'est la principale critique de "L'Orque", la société moderne tirant sa légitimité d'une méritocratie qu'elle revendique à tort. Initialement méritocratique, la société moderne s'est organisée depuis une quarantaine d'année en un système de captation de la valeur des meilleurs et des plus méritants par une oligarchie frivole, superficielle et sans réelle compétence. Cette situation a été rendue possible par l'exploitation d'une faille dans les grandes organisations étatiques et entrepreneuriales, permettant à des personnalités narcissiques et égotistes de se substituer petit à petit aux véritables dirigeants. Ceux qui en auraient les véritables qualités sont arrêtés généralement dans les premiers échelons de décision, d'où leur valeur est systématiquement exploitée, avant leur élimination afin d'éviter que leur exemple ne démasque les imposteurs qui les gouvernent.
- La réduction de toutes les dimensions de la vie d'un homme à une seule ligne, celle du succès ou de l'échec sur l'échelle sociale, devenue qui plus est illégitime selon le point cité précédemment : la méritocratie fonctionne pour les premiers échelons de la société, mais sa version dévoyée ne porte plus que des personnalités narcissiques et sans réelle valeur dans les plus hautes positions. Par ailleurs, la réduction aux seuls critères de succès ou d'échec fait vivre l'homme sur une seule dimension appauvrissante. Elle rend incapable l'attitude noble de Kipling (If you can meet with Triumph and Disaster. And treat those two impostors just the same) La véritable réalisation de soi procède d'un amour gratuit des disciplines que l'on pratique..
- La recherche permanente de la notoriété comme une fin en soin indépendamment de ce que l'on a réalisé et vécu. La poursuite du succès et des positions n'aboutit - précisément - qu'à des échecs. Vivre aplati sur une seule ligne, réduit à une seule dimension, aboutit à un comportement obsessionnel, où tout sera sacrifié pour 5 minutes de gloire sur cette échelle, quitte à détruire tout le reste y compris sa propre vie. La société moderne aboutit à la seule obsession d'une mise en spectacle de soi-même, et de la contemplation narcissique et sans fin de notre propre mise en scène. Indépendamment de la valeur réelle que l'on a produit, des réalisations que l'on aura accompli. Elle privilégiera les gains faciles et rapides, le vol du travail et du mérite d'autrui, les comportements caricaturaux de promotion de soi.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis l'auteur d'un site internet intitulé : " La société d'aujourd'hui expliquée à mon grand-père "
Etude sur l’évolution de la société française au cours des dernières décémies dans différents domaines : la famille, le sexe, la culture, les sciences.
Pouvez-vous m'indiquer comment le faire mieux partager à travers votre media, si du moins celà est possible.
En vous souhaitant de bonnes fêtes de fin d'année
Cordialement,
Henry Coulondou