Nous y sommes : le groupe industriel
européen le plus florissant des 5 dernières années, exemplaire quant à sa
compétitivité économique et sa stratégie industrielle, se trouve en danger de
disparition ou de rachat par les USA. Comment un tel paradoxe est-il
possible ? Comment un tel découplage entre les résultats économiques
objectifs d’un groupe et sa situation de survie devient-il une réalité ?
Le scénario n’est malheureusement pas nouveau. Il traduit le fait que jamais
l’opposition entre l’économie réelle et les travers de plus en plus malsains de
la « mondialisation heureuse », n’a été aussi forte.
Une communauté fraternelle d'hommes libres et déterminés, en alternative aux pièges de la société moderne
Fondamentaux de la communauté : découvrez-les
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dimanche 31 décembre 2017
jeudi 12 octobre 2017
Les nouveaux prédateurs
Il y a des siècles de cela, ils annonçaient la couleur. Ils inspiraient la
crainte, portaient leur cruauté et leur soif de sang en bandoulière, vivaient
de faire régner la terreur par leur seule apparition.
Les plus intelligents comprirent que c’était une faiblesse. Qu’il fallait
perfectionner leurs moyens d’oppression. Un caïd faisant régner sa loi ne peut
susciter longtemps l’adhésion, même forcée. Personne ne peut sincèrement en
faire un projet de vie. Sa défaite est inéluctable face à des guerriers
déterminés. Alors vint l’armure des bons sentiments.
jeudi 5 octobre 2017
Prière du combattant
Vous n’aurez pas ma haine. Pas à cause d’un faux humanisme trop
répandu. Seulement parce que la haine pourrait me rendre moins efficace pour te
trancher la carotide, te détruire de mes propres mains. Le légionnaire, le
pratiquant d’arts martiaux apprennent à n’éprouver ni haine ni colère qui
pourraient perturber leur seul but : la mise à mort de l’adversaire. Je te
tuerai calmement, tranquillement. Je n’éprouverai nulle haine, plutôt de la
délectation. Et lorsque tu resteras là, gisant dans ton sang, je n’éprouverai
pas plus d’émotion qu’en ayant tué un insecte qu’il fallait éliminer. Tout au
plus aurai-je un léger sourire aux lèvres.
Vous n’aurez pas ma haine, elle serait une perte de temps et d’attention
que personne n’a à vous accorder. Car vous êtes des inférieurs, vous ne valez
rien. Vous prétendez à la pureté parce que votre intérieur n’est qu’une déchetterie
et vous le savez. Vous suivez des révoltes de pacotille parce que toute votre
vie n’est que pacotille. Face à vos échecs et vos malheurs, vous n’avez jamais
eu le vrai courage de bâtir et d’étudier en réponse, courage que ceux qui ont
souffert bien plus que vous ont eu et que vous haïssez pour cela. Vous êtes
minables de bout en bout. Vous n’avez ni culture ni civilisation, vous n’avez
fait que piller celles qui vous dépassaient. Il vous aurait fallu une véritable
volonté et une véritable détermination, toutes choses que vous confondez avec
la boursouflure de votre ego et de votre aigreur qui se répand comme un
chancre. Vous pensez conquérir. Vous ne faites que vous répandre.
Vous n’aurez pas ma haine, je ne la réserve qu’à des adversaires de valeur,
qui m’obligent à puiser dans mes ultimes ressources. Vous n’êtes bons qu’à vous
attaquer à des femmes sans défense, à des enfants, à des personnes désarmées.
Face à des hommes déterminés et hommes d’honneur, vous n’avez aucune chance et
vous le savez. Vous n’êtes pas des combattants, vous êtes incapables de
maîtriser la moindre de vos pulsions. Vous prétendez lutter contre la décadence
du monde et vous violez jusqu’aux enfants, vous vous vautrez dans la pourriture
de votre être. Pour cette raison, il n’y a rien à craindre de vous. Vous
perdrez, vous avez déjà perdu. Face à des hommes véritables, vous vous
répandrez comme des larves écrasées, révélant votre vraie nature et votre
fausse religion.
Vous n’aurez pas ma haine. Haïr quelqu’un suppose que l’on a encore un
minimum d’estime pour lui.
mardi 29 août 2017
Le langage de l'action
A la mémoire de Paul Watzlawick
Emmanuel Macron aime à se faire passer pour un homme qui a connu le monde
de l’entreprise et sa mise à l’épreuve par l’action.
Certaines activités humaines sont cruelles. Notamment, lorsqu’elles requièrent
un niveau d’exigence tel que l’on peut juger dès les premières minutes à qui
l’on a affaire.
Pour des musiciens chevronnés, celui qui joue dévoile son niveau dès les
premières notes. Le mauvais musicien se trahit dans la première minute. Au jeu d’échecs,
les quinze premiers coups vous donnent une idée déjà précise de la force de
votre adversaire. Le jeu incohérent du débutant se dévoile rapidement.
Il en est de même du monde de l’entreprise. Et plus particulièrement, d’une
certaine utilisation du langage par l’entrepreneur, liée à une éthique de
l’action.
vendredi 18 août 2017
Leçon de droit à l’usage de ceux qui ont soif de justice
Année 2153. Luc
esquisse une moue sévère avant de rencontrer M. Augustin. Le jeune étudiant en
droit se sent un peu intimidé, face à la somme de connaissances et
d’accomplissements qu’il va bientôt rencontrer pour son cours du soir. Mais la
civilisation dont Luc est issu apprend à faire de la peur un enthousiasme. Il
pousse la porte de l’ancienne bibliothèque en ayant soif de connaissance et de
confrontation.
« Bonsoir Luc.
J’ai cru comprendre que tu souhaites t’entretenir avec moi de cette période
trouble dont j’ai déjà discuté avec ton condisciple Hector, l’historien. Mais
cette fois sur ta matière propre : le droit ! Décidemment, votre
génération a de curieuses fascinations, car l’époque qui t’intéresse a ceci de
particulier qu’elle était parvenue à pervertir toute valeur, au point de se
réclamer de celles-ci mais d’agir exactement à l’inverse. »
« Justement M.
Augustin, je veux comprendre comment une société parvient à ce degré
d’hypocrisie, qui fait sans doute hurler le simple citoyen, mais dont il ne
peut sortir, comme d’une camisole de l’esprit. Il est également
enrichissant de comprendre les raisons qui ont poussé des dirigeants à agir de
façon aussi pervertie, en plaçant en face de chaque valeur sa version dévoyée
qui en prend toutes les apparences mais instille l’inverse dans la société.
Indépendamment des jugements moraux que l’on peut porter sur une telle
entreprise, parvenir à ce que toute notion doive être prise à double sens en la
travestissant relève du tour de force ! »
« Oui, c’est la
raison pour laquelle je mets systématiquement des guillemets au mot
« dirigeants » pour désigner ceux de cette époque.
Très bien Luc,
commençons par le commencement : tu sais j’imagine, ce qu’est l’état de
droit ? »
lundi 26 juin 2017
Aquila
Une fantaisie jupitérienne où la France du Grand Siècle
s'adresse à la France d'aujourd'hui
Je parcours depuis quelques jours l’excellent “Richelieu”, d’Arnaud Teyssier.
Lorsque le temps que nous vivons devient trop médiocre et déprimant, le Grand Siècle est un refuge sûr.
Il nous rappelle combien notre pays a touché à une période de son histoire,
au summum de ce qu’une civilisation peut produire. Les hommes qui ont fait
cette époque n’avaient guère plus de cinquante années à vivre, mais ils les
employaient au mieux.
Chaque minute de leur vie était engagée à une œuvre utile, n’empruntait pas
ces multiples dérobades que notre temps soit disant civilisé a répandu comme
des paillettes.
vendredi 16 juin 2017
L'homme sans qualités
Par
ce titre, il ne s’agit pas de dénier tout talent à l’homme qui vient de se
faire élire président de la république. Mais de voir en lui ce que le célèbre
roman éponyme de Robert Musil dévoile avec tant de lucidité.
Tout
comme Ulrich - le héros du roman - Emmanuel Macron présente tous les dehors
apparents d’atouts personnels. L’on prête ainsi à Ulrich intelligence, volonté
et parfois courage. Musil ne cherche pas à faire le portrait d’un médiocre. Son
titre révèle un malaise beaucoup plus profond : « l’homme sans
qualités » est appelé ainsi non parce qu’il en est dépourvu, mais parce
qu’il faudrait parler d’attributs abstraits le concernant, au sens mathématique
du terme, plutôt que de qualités personnelles.
Dans
le roman de Musil, Ulrich possède bien certains talents, mais ils se diluent
dans un relativisme généralisé, un regard purement formel sur le monde, faisant
de toute conviction ou tout engagement un simple protocole d’usage. Les
qualités ne sont pas absentes, mais elles ne sont jamais habitées. Comme s’il
ne subsistait plus que la liberté de choix à l’état pur, sans le pilotage de la
conscience.
Musil
parle dans son roman de l’Autriche-Hongrie finissante, sous le sobriquet de
« Cacanie », un état qui « ne subsistait plus que par la force
de l’habitude ». Les héros de son roman essaient de se donner des causes
mais sans y croire. Musil diffuse une ironie perçante et glacée tout au long de
son roman, sur le mouvement « d’Action parallèle » que rejoint
Ulrich. Ce groupe politique auto-constitué est une dernière tentative de
célébrer leur souverain François-Jospeh et leur pays, mais sans que personne ne
sache plus ce qu’est leur nation ni ce qui la fonde.
mardi 2 mai 2017
Le système du Docteur Goudron et du Professeur Plume
« Quand un fou paraît tout à fait raisonnable, il est grandement
temps, croyez-moi, de lui mettre la camisole. »
Le système du Docteur Goudron et
du Professeur Plume, d'Edgar Allan Poe, traduction en français par Charles
Baudelaire.
La nouvelle du grand Edgar Allan Poe décrit finalement très bien la
situation que nous vivons actuellement en France.
La micro-société de son asile d’aliénés est composée de soignants et de
fous, mais avec une frontière de plus en plus poreuse entre ces deux
populations. Il devient impossible de savoir qui est fou et qui est médecin, chacun
accusant son semblable d’être affecté d’une grave pathologie, et s’investissant
de la mission de lui administrer la thérapie qui le remettra dans le droit
chemin.
dimanche 5 mars 2017
POKER FACE
Economie exsangue, système éducatif dévasté, pans entiers du territoire
livrés à des bandes imposant leur loi, lâcheté généralisée face aux caïds communautaristes
mais répression implacable contre ceux qui le font remarquer, justice et média
d’une partialité telle qu’elle finit par en être comique, servilité face à la
corruption financière de la Commission européenne, qui n’est plus seulement
incompétente sur le plan économique, mais devient - sans même prendre le soin de
s’en cacher - une usine d’enrichissement personnel aux mains de grands
malfaiteurs.
Mais qu’importe tout ceci. Puisqu’il est si facile d’orienter le vote en
laissant l’illusion du choix, d’appeler à la justice quand on est soi-même vautré
dans la corruption au centuple, de perpétuer le candidat voulu, celui de la
reconduite des privilèges, de l’usurpation intégrale du mérite par des coteries
aux petits calculs.
vendredi 24 février 2017
DECODEX : Le niveau zéro de la déontologie
Bombardement d’Alep
Méthodologie à la façon du Decodex :
Fact-checking : un hôpital d’Alep Est, zone tenue par la
résistance à Bachar El-Assad, a été bombardé par l’aviation russe et par les
forces loyalistes. Plusieurs dizaines de malades alités ont été tués, parmi
lesquels des enfants en cours de soin, y compris pendant des opérations
chirurgicales.
Commentaire : Les troupes russes et les forces de Bachar
El-Assad se livrent à des atteintes fondamentales aux droits de l’homme en
Syrie, en état de catastrophe humanitaire. Ils ciblent directement et
volontairement des populations civiles dans la guerre visant à écraser la
rébellion contre le régime syrien.
Evaluation : Pastille rouge ou à minima orange à l’encontre de ceux
qui auraient des réserves quant à l’information précédente, purement factuelle.
Ceux qui nient cette réalité sont des affidés de Bachar El-Assad ou des
Poutiniens en mal de régimes autoritaires, à l’encontre de nos sociétés ouvertes et démocratiques.
Méthodologie proposée par « l’Orque » :
Fait observé à l’origine : un hôpital d’Alep Est, zone tenue par la
résistance à Bachar El-Assad, a été bombardé par l’aviation russe et par les
forces loyalistes. Plusieurs dizaines de malades alités ont été tués, parmi
lesquels des enfants en cours de soin, y compris pendant des opérations
chirurgicales.
Faits interdépendants du premier fait :
- La « résistance » située dans les quartiers Est d’Alep est
constituée en grande partie de combattants se réclamant de Daesh, d’Al Quaïda
ou d’autres factions islamistes dures.
- Les populations civiles de ces quartiers sont prises en otage par les précédents
« résistants », qui mélangent à dessein des zones civiles sensibles
(hôpitaux, écoles, …) avec leurs postes militaires, selon la technique éprouvée
des « boucliers humains ».
samedi 4 février 2017
Le plus séduisant de tous les monstres
De toutes les démocraties, il n’en est guère qui se soient enfoncées aussi
profondément que les USA dans toutes les perversions possibles du jeu
politique, mais il n’en est guère non plus qui aient laissé une totale liberté
de parole à ceux qui dénonçaient les fautes de leur pays.
Les jugements à l’emporte-pièce sur l’actuelle première puissance échouent
tous pour cette raison : les USA exercent la séduction du grand pêcheur
qui toujours demande rédemption, du mauvais garçon qui parle sans détour de ses
propres défauts.
Je ne peux moi-même me départir d’un sentiment de séduction pour ce pays
chaque fois que je m’y rends. Nulle part ailleurs ne pratique-t-on l’hypocrisie
sociale avec un pareil degré de sophistication, mais nulle part ne dénonce-t-on
celle-ci avec une telle fermeté sans détours.
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